LHLET 113 / Séance 3Poésie de la Renaissance I (le néo-pétrarquisme : Labé, Ronsard et Du Bellay)1 Avant la Pléiade : les « grands rhétoriqueurs », Marot et une conception ludique de la poésie« En m'ébattant je fais rondeaux en rime,Et en rimant bien souvent, je m'enrime ;Bref, c'est pitié d'entre nous rimailleurs,Car vous trouvez assez de rime ailleurs,Et quand vous plait, mieux que moi rimassez,Des biens avez et de la rime assez :Mais moi, à tout ma rime et ma rimaille,Je ne soutiens (dont je suis marri) maille.Or ce me dit (un jour quelque rimart)« Vien ça, Marot, trouves tu en rime artQui serve aux gens, toi qui as rimassé ? - Oui vraiment, réponds-je, Henry Macé ;Car, vois-tu bien, la personne rimanteQui va au jardin de son sens la…afficher plus de contenu…
Tétin des vilains le plus brave,Mais il faut bien se contenir Tétin dont le bout toujours bave, […]D’en approcher, bon gré ma vie, Laissez-le là, ventre saint Georges,Car il viendrait une autre envie. » Vous me feriez rendre ma gorge. »Clément Marot, « Blason du beau tétin » (1535) « Contreblason »…afficher plus de contenu…
te plains-tu ? Çà, que ce mal j’apaise,En t’en donnant dix autres doucereux.Ainsi, mêlant nos baisers tant heureux,Jouissons-nous l’un de l’autre à notre aise.Lors double vie à chacun en suivra.Chacun en soi et son ami vivra.Permets m’Amour penser quelque folie :Toujours suis mal, vivant discrètement,Et ne me puis donner contentementSi hors de moi ne fais quelque saillie.