Politique du logement
On constate que pour la plupart de ces mères, les conditions de vie avant leur entrée en détention étaient assez précaire et qu’elles viennent souvent de milieux défavorisés.
Pour la majorité d’entre elles, elles ne travaillaient pas durant la période précédant leur incarcération, ou peu qualifiées, occupaient des emplois ponctuels. Aussi, on relève de façon récurrente dans leur anamnèse, des antécédents de maltraitance physique et sexuelle.
Pour la grande majorité, elles sont condamnées pour infractions contre les biens et escroqueries. Aussi, on note l’importance grandissante des toxicomanes.
Parmi les étrangères, beaucoup seraient originaires d’Amérique du Sud, où elles auraient servi de « mules » aux trafiquants de drogue.
A) Le choix de la mère :
En supposant que l’établissement pénitentiaire entreprenne un réel travail de prévention en matière de sexualité, et que celui- ci délivre des contraceptifs, les détenues femmes ont le choix de tomber enceinte. Il existe de nombreuses situations où les détenues peuvent concevoir un enfant. En parloir, pendant une permission ou encore pendant une UFV (une unité de vie familiale : appartements où les détenues peuvent rencontrer leur famille pendant 72 heures).Ces grossesses démontrent les failles de l’institution. En effet, les relations sexuelles sont en principe interdites. Mais nous avons pu relever dans plusieurs articles, qu’à cet egard, les membres du personnel pénitentier peuvent se montrer « complices ».
Les femmes incarcérées avec leurs enfants sont souvent les premières ou les seules à pouvoir s’en occuper. En effet, d’après l’OMS « Lorsque la mère entre en prison, il est rare que le père continue à s’occuper des enfants ».
Pour les détenues dont l’enfant est déjà né ; c’est donc un ultimatum qui se pose à elles, garder l’enfant auprès d’elles, ou envisager le placement. Toutefois, on ne peut occulter leur place de mère et à la fois de détenue,