Pour une mondialisation d´équité et de justice
Le Matin / Mardi 23 Octobre 2001
Pour une mondialisation de justice et d’équité
Par Mamadou Cheikh AGNE – Dalifort N° 579 – Email amcheikh@metisacana.sn
Cette contribution est une réaction à la lettre ouverte du Premier ministre belge publiée par le quotidien « Le Soleil » du 26 septembre 2001 intitulée « Paradoxes de l’anti-mondialisation », adressée aux antimondialistes.
Excellence,
C’est avec beaucoup d’intérêt et d’attention que j’ai lu votre lettre ouverte, Je me permets de donner un point de vue sur le sens que revêt cette mondialisation pour le continent Africaine. Je marque en même temps mon accord sur la pertinence d’associer le sud aux démarches d’une nouvelle entité sorte de forum ou les organisations de coopération régionale pourront se concerter pour accompagner la mondialisation afin qu’elle ne soit pas ce « bateau ivre » incapable d’accoster au bon port.
Cependant, il me semble que des actions s’imposent dans le cadre des relations bilatérales et multilatérales entre le Tiers monde et l’occident d’une part ; et dans l’évolution de la situation géopolitique internationale d’autre part. Ce qui impose que l’éthique, la solidarité et la justice soient au cœur de ces relations. Quelle est aujourd’hui le sens et la signification pou l’Afrique de cette mondialisation basée sur les principaux angles du triangle (commerce, coopération et prévention des conflits) qui doivent selon vous l’encadrer éthiquement ».
Pour ce qui concerne l’angle lié au commerce, on s’interroge sur l’efficacité de la participation de l’Afrique à ce libre-échange dans le contexte de la mondialisation néolibérale quand on sait qu’elle ne participe qu’à hauteur de 1 % dans les échanges internationaux. Mettre en compétition des économies africaines caractérisées par leur faiblesse et désarmées et celles européens puissantes et super protégées revient à asphyxier les premières. La suppression des tarifs préférentiels dans le cadre des Accords Urugay-round en