Economie
Dans des économies de plus en plus ouvertes sur le monde, il est indispensable de mesurer les échanges et d’analyser les résultats de ces échanges.
Le commerce extérieur français, comme de nombreuses autres économies, a été fortement frappé par une combinaison de changements majeurs sur le marché international. Ainsi, la place de plus en plus importante de la Chine, l’appréciation de l’euro par rapport au dollar, notamment et, l’envolée des prix du pétrole ont détérioré le solde commercial de la France
En 2006, la balance du commerce extérieur en France a atteins un déficit record de 29,2 milliards d'euros. Ce solde déficitaire signifie que le pays dépense plus qu'il ne gagne. Ceci génère un besoin de financement qu’il faudra combler par l’emprunt ou par une ponction sur les réserves de change.
Cependant, une économie peut être en déficit commercial mais pour autant afficher un taux de croissance élevé. C’est par exemple le cas des Etats-Unis ou de la Grande-Bretagne.
Dès lors, que signifie réellement un déficit commercial ? Selon Eric Heyer, économiste de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), outre les éléments mentionnés ci-dessus ayant joué sur la détérioration du solde commercial français, deux lectures peuvent être faites : soit ce déficit est lié à une augmentation des importations en France due à une croissance élevée et à une demande intérieure forte soit, il est issu de pertes de marché. Cet expert estime que la France s’intègre dans ces deux situations.
D'une part, ce déficit de la balance commerciale s’explique des pertes de parts de marché au niveau mondial confirmées par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui peuvent être imputées, en premier lieu, à la Chine dont la part de marché ne cesse de croître ces dernières années. D’autres pays, dits « émergeants » tels que l’Inde, la Russe ou, encore, le Brésil accroissent leur importance sur le marché