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Au cours des dernières décennies, plus de 100 000 nouveaux composés chimiques ont été introduits dans l’environnement intérieur et extérieur. Un nombre croissant d’études suggèrent qu’ils affectent la santé de l’homme, et en particulier sa santé respiratoire (135). L’environnement intérieur retient particulièrement l’attention des scientifiques motivés par le fait que les gens passent jusqu’à 90% de leur temps à l’intérieur (138) et plus particulièrement dans leur logement (119). D’après l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) (100), les Français passeraient en moyenne 16 heures par jour dans leur logement. De nombreux polluants, provenant d’une multitude de sources, ont été retrouvés dans cet environnement et à des concentrations parfois supérieures à celles de l’extérieur des locaux (9). L’environnement intérieur est affecté par l’augmentation des coûts de l’énergie, depuis la crise pétrolière des années 70, qui a généré une demande d’amélioration de l’isolation des bâtiments et une diminution de l’aération afin de limiter les pertes de chaleur (54). Un tel confinement a conduit à une dégradation de la qualité de l’air intérieur. Dans le même temps, des technologies et des matériaux de construction se développent, permettant des constructions rapides, apportant des avantages techniques et économiques évidents, mais participant également à l’émission de nombreux polluants nouveaux dans l’air intérieur (100). Une évolution similaire concerne le mobilier et les articles de consommation courante. En parallèle, la prévalence des maladies respiratoires chroniques a augmenté à travers le monde ces 40 dernières années (6, 26, 38,
113), bien qu’un plateau ait été observé pour l’asthme dans les pays où un pourcentage élevé d’individus souffrait déjà de cette pathologie (82, 106, 141). Cette augmentation est supposée être multifactorielle et résulte d’interactions complexes entre prédisposition génétique et