Pourquoi la posie nous fait elle voyager?
1124 mots
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Charles Baudelaire, un poète a part. Critiqué jusqu'à la censure ou encensé par la foule. Un poète qui nous plonge dans son monde à lui, un monde de Spleen et d'Idéal (comme le nom de la première partie de son seul et unique recueil), mais surtout un monde de correspondance. Ce sont les contradictions constantes d'un homme miné par la mélancolie et par un mal de vivre chronique qui font de Baudelaire, de son oeuvre et de son monde, quelque chose d'extraordinaire... Ces états seconds dans lesquels il se plonge pour trouver son inspiration, il nous les fait partager. En quoi la poésie de Baudelaire peut être considérée comme un invitation au voyage ? Pour y répondre nous allons montrer en quoi la poésie nous fait voyager. Puis nous expliquerons les procédés de Baudelaire. L’origine orale et chantée de la poésie qu’évoquent la lyre d’Orphée ou la flûte d’Apollon marque l’expression poétique qui se préoccupe des rythmes avec le compte des syllabes (vers pairs / vers impairs, « e muet » …) et le jeu des accents et des pauses (césure, enjambement...). La poésie exploite aussi les sonorités particulièrement avec la rime (retour des mêmes sons à la fin d’au moins deux vers avec pour base la dernière voyelle tonique) et ses combinaisons de genre (rimes masculines ou féminines), de disposition (rimes suivies, croisées …) et de richesse. Elle utilise aussi les reprises de sons dans un ou plusieurs vers (allitérations et assonances), le jeu du refrain (comme dans la ballade ou le Pont Mirabeau d’Apollinaire) ou la correspondance entre le son. Baudelaire utilise ces combinaisons de mots, de sonorités et de rythmes. Comme dans invitation au voyage où l'on peut percevoir un rythme lent et monotone mais appaisant. Les deux vers « Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté » apparaissent comme un refrain. Il fait aussi souvent des allitérations pour faire ressortir les sonorités par exemple dans L'homme est la mer. « Homme libre, toujours tu chériras la mer !