Préface Pierre et Jean

- idées sur l’art romanesque - exemple de roman familial

1) Le roman comme « vision »

- préface + œuvre= deux œuvres contradictoires selon Maupassant. - 1890= période intensive de discussion théorique => Zola , sur les Romanciers naturalistes énonce les principes esthétiques de cette école nouvelle : = « La reproduction exacte de la vie, l’absence de tout élément romanesque. » = la suppression du héros : « on a voulu la médiocrité courante de la vie et il faut y rester. = le « désintéressement » du romancier. Qui affecte de disparaître complètement derrière l’action qu’il raconte.

Critiqué par une critique idéaliste contre le roman comme procès verbal, le scientisme, et son goût prononcé des bas-fonds.

Pour Maupassant, le roman est l’occasion de faire le point sur son propre travail et de marquer ses distances avec un certain nombres de ces confrères. Pour lui la vérité romanesque n’a rien à voir avec la vérité scientifique et fait l’apologie du style. Contre les Goncourt, il critique le style « artiste »avec son voc. Bizarre, compliqué et chinois. Et impossibilité de tout raconter. ( cf Céard)

- trop préoccuper de légiférer, les critiques oublient que le résultat d’un travail artistique doit s’apprécier « suivant la nature de l’effort ». Chaque écrivain a son tempérament, vision.

D’un côté il y a ceux qui appartiennent à l’école poétique : « vision déformée, surhumaine, poétique, attendrissante de la vie », et l’école naturaliste « vérité rien que la vérité ». or la vérité n’existe pas, illusion : cette image ne s’obtient qu’après un travail de composition qui suppose une série de choix, de suppositions. Il n’existe pas de vérité romanesque en dehors de la vision personnelle du romancier, et faire vrai consiste à donner l’illusion du vrai :

« Les réalistes de talent devraient s’appeler plutôt des illusionnistes. »

Différence entre roman d’analyse et roman