Préservation de l’environnement et croissance sont-elles compatibles?
La première conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (CNUED) s’est ouverte à Rio de Janeiro en juin 1992.
Deux thèses s’opposent : la thèse productiviste qui fait primer la croissance sur l’environnement, et la thèse écologiste qui met en cause les effets néfastes de la croissance sur l‘environnement.
Le sommet de Rio n’a pas permis de prendre les décisions indispensables à la protection de l’environnement. Les conférences de Kyoto en 1997 et de Buenos Aires en 1998 aboutissent pour la première fois à des résolutions. Cependant, par leur refus annoncé en 2001 de ratifier le protocole de Kyoto, les USA hypothèquent le succès de normes environnementales. Le sommet sur le développement durable tenu à Johannesburg, en 2002, n’a pas permis d’avancer sur ce point. Selon la définition classique de François Perroux, la croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels ». Elle est mesurée par le PIB, et son taux de variation. La croissance occasionne des prélèvements nuisibles dans l’environnement en amont et des rejet nuisibles en aval. L’environnement est le milieu dans lequel un organisme fonctionne, incluant l'air, l'eau, la terre, les ressources naturelles, la flore, la faune, les êtres humains et leurs inter-relations. Aussi on peut se demander si la croissance joue obligatoirement sur l’environnement ou au contraire est-il possible de concilier les deux ? Autrement dit, peut-on parler de croissance et de développement durable ?
D’abord nous montrerons que selon la thèse productiviste la priorité doit être donnée à la croissance puis qu’à l’inverse la théorie écologiste pointe du doigt les effets néfaste sur l’environnement (I). Enfin aujourd’hui de nouvelles théories de la croissance semble permettre la conciliation des