prelude de bach
Ce prélude est constitué d’une suite d’accords arpégés (les notes sont entonnées l’une à la suite des autres et non simultanément). On parle donc d’homophonie figurative: homophonie car c’est une suite d’accords, mais figurative, car les accords ne sont pas plaqués directement. On les perçoit en reconstituant l’harmonie. Notre oreille transcrit donc verticalement ce qu’elle entend horizontalement d’où la terminologie de “figurée“.
Dans le cas d’homophonie figurative, on a une loi de la figure. Il s’agit d’une règle qui définit initialement l’ordre de l’apparition des sons de l’accord. Il peut bien sûr être varié pendant la pièce si l’auteur veut éviter la monotonie. Dans ce prélude, chaque accord comporte 5 sons. On peut dire que la densité harmonique est de 5. Il n’y a jamais d’attaque de plusieurs sons simultanément. La loi de la figure est relativement simple. La durée de la figure étant la double croche, et le rythme harmonique à la ronde. Il y a donc 16 notes dans la figure. On constate facilement qu’en fait, il s’agit d’une figuration de huit notes reprise deux fois. On note le son le plus grave de l’accord 1, et le plus aigu 5 (vu que la densité harmonique est de 5) et on a la loi de la figure suivante: 1 2 3 4 5 3 4 5. La loi de la figure est constante du début jusqu’à l’antépénultième mesure. En effet, elle ne permettait pas de terminer une pièce étant donné qu’à aucun moment, on a plusieurs sons simultanés.
En do majeur, le prélude commence par quatre accords dans cette tonalité (mes. 1-4). Ensuite, Bach va moduler vers Sol majeur. Une fois bien installé dans cette tonalité, il va de nouveau la souligner par une série de plusieurs accords au ton de la dominante (toujours sol majeur) (mes 6-11) puis va retourner vers le ton principal (do majeur) cette fois-ci avec tonalités de transition (ré mineur et do mineur). Bach fait faire entendre une série d’accord en do majeur où on remarquera une similitude avec la partie en sol.