Primate vieillotine
Analyse de « Primates vieillotines » de Martines Roffinella
Ce texte intitulé « Primates vieillotines » est l'une des dix nouvelles de l'œuvre Inconvenances écrit par Martine Roffinella et paru en 2004 ( éditions Phébus). Le titre de l'œuvre en dit déjà long sur son contenu, chaque nouvelle est employée à dire assez méchamment (et c'est pourtant drôle) l'horreur d'une société qui ne tient que sur la convention. Ainsi Martine Roffinella s'en prend à tout ce que la moralité tient pour le mieux sacré : les bébés (« serial infanticide »), la réussite sociale (« savoir vivre des gallinacés »), la mort (« supposition de la queue ») et les vieux que nous allons voir maintenant à travers « primates vieillotines ».
Si l'on analyse le titre de cette nouvelle, on remarque dans le mot « vieillotine » l'idée de vieillesse et de démodé. On pourrait également supposer que le suffixe -ine a été ajouté, inventé pour l'esthétique du mot et de l'image. Quant au mot « Primate », il fait allusion au comportement animal, primitif et mal éduqué de l'homme. Apparaît après le titre une citation étrangère et traduite : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné? », qui traduit dès lors la détresse et incite le lecteur à s'interroger sur les raisons de cet appel à l'aide.
Dans cette nouvelle, le narrateur et le personnage principal coïncident (les indices d'énonciation tels que les pronoms personnels à la première personne du singulier « je » et du pluriel « nous » le montrent) et s'adressent directement aux lecteurs sous la forme d''un « vous » collectif. Le présent de narration est employé tout au long du récit pour donner un relief particulier aux faits en les rendant plus présents à l'esprit du lecteur. Le sujet de ce récit traité n'est autre que les inconvenances des « Primates vieillotines ».
La narratrice, car il s'agit là d'une femme, introduit le thème dès le début et de manière péjorative, ce qui donne un avant-goût de la tonalité de