Prise en charge des comportements d'opposition chez le patient atteint de démence sénile type maladie d'alzheimer
1. Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?
Décrite pour la première fois par le médecin allemand Aloïs Alzheimer en 1906, la maladie éponyme n’est pas un mal psychiatrique. C’est une pathologie neuro-dégénérative, à l’heure actuelle encore incurable. Le cerveau se modifie et éprouve des difficultés à déchiffrer les messages extérieurs et à transmettre les informations.
a) Epidémiologie : Qui est touché ?
La maladie d’Alzheimer est la plus répandue des démences de la personne âgée. Plus fréquente chez les femmes que chez les hommes et étroitement liée au vieillissement on considère qu’après 85 ans, une femme sur 4 et un homme sur 5 sont touchés. En France, en 2010 le nombre de cas de démence est, évalué entre 750 000 et 850 000 cas selon les études, soit plus de 1,2% de la population totale.
Dans le monde, le nombre de cas de démence a déjà dépassé 24 millions, et près de 4.6 millions de nouveaux cas sont comptabilisés chaque année, correspondant à un nouveau cas toutes les 7 secondes. Environ 60% des cas vivent dans des pays développés, bénéficiant d’une espérance de vie supérieure, mais le nombre de cas est en très forte augmentation dans les pays en voie de développement.
Ces chiffres sont toutefois assez imprécis car l’on considère que seul 1 cas sur 2 de démence est diagnostiqué et traité.
b) Mécanismes physiopathologiques de la maladie
Le cerveau humain est doté d’environ 100 millions de milliards de neurones. Chaque neurone peut communiquer avec 10 00 autres neurones grâce à des substances chimiques : les neurotransmetteurs. La maladie d’Alzheimer résulte d’une dégénérescence des neurones et d’un déficit en neurotransmetteurs.
La maladie d’Alzheimer se caractérise également par deux types de lésions visibles lors d’une autopsie
• les dégénérescences neurofibrillaires, il s’agit de l’apparition, au sein des neurones, d’anomalies de la protéine Tau ;
• les plaques amyloïdes ou « plaques séniles », il s’agit