UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
ÉCOLE DE SERVICE SOCIAL
ANNÉE PRÉPARATOIRE DE LA MAITRISE EN SERVICE SOCIAL

COMMENTAIRE CRITIQUE
FAIRE UNE PLACE AU SECTEUR PRIVÉ DANS LA SANTÉ : REMÈDE OU PLACEBO?

Fait par Annie Bordeleau

Quel est le contexte dans lequel on a promu la privatisation? Dans le contexte international, dès les années 1970, une nouvelle idéologie néolibérale remplace progressivement la vision keynésianisme qui implique que l'état joue un rôle sur le plan économique. Le néolibéralisme prônait une diminution progressive des interventions de l’état pour laisser la place au libre marché. Selon cette doctrine, cette ingérence de l’état nuisait au développement social et économique. C'est dans une situation de crise économique importante ou la croissance économique diminue et au début d'une période de récession que l'on voit apparaître au Canada, vers les années 1980, une tendance néolibérale. De plus, à la même époque le système de santé publique canadien prend de plus en plus de place dans les finances de l'état. D'autres éléments viennent aussi ajouter de la pression sur le gouvernement. En effet, le nombre de malades chroniques ne cesse d'augmenter, les technologies médicales de plus en plus poussées coûtent de plus en plus chères, il y a une augmentation de la demande de soins de santé sans oublier que la population vieillit. L'État se sent alors pris en otage et se met intensivement à la recherche de solutions pour tenter de diminuer l'emprise du système de santé publique sur ses finances. Le gouvernement fédéral, entre les années 1980-1990, s'est donc retiré petit à petit du secteur de santé publique en diminuant sa contribution financière et en transférant ses responsabilités cela a eu pour résultat d'augmenter le fardeau des provinces.(Bédard, 2010) C'est dans cette période de crise que le concept de privatisation a fait son apparition au Québec. Dès les années 1980- 1981, 30,6 % des dépenses des programmes du gouvernement