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Méthodologie ou fixation des prix : qu’est ce qui explique la plus forte volatilité des prix à la consommation pour le gaz et l’électricité en Belgique ?
D. cornille *

Introduction
En Belgique, les prix du gaz et de l’électricité ont ces dernières années contribué de manière significative à l’inflation et à une augmentation de sa volatilité. Ils ont de plus considérablement alimenté le différentiel d’inflation par rapport aux trois principaux pays voisins et à l’ensemble de la zone euro, à la hausse en 2008 et à la baisse en 2009. Le présent article décrit d’abord la forte volatilité des prix de l’électricité et du gaz en Belgique, et l’accroissement de cette volatilité au cours de la période récente. Débutant l’analyse des facteurs pouvant expliquer ce phénomène, la deuxième section analyse l’incidence de la nouvelle méthodologie suivie pour l’enregistrement de ces prix : depuis 2007, les prix ne sont plus enregistrés suivant l’approche paiements (factures annuelles) mais sur la base de tarifs mensuels. Loin d’expliquer les différences par rapports aux autres pays, ce changement constitue au contraire un alignement sur les pratiques suivies dans ceux-ci. La plus forte volatilité a dès lors trait aux caractéristiques intrinsèques de la fixation des prix du gaz et de l’électricité en Belgique. La troisième section examine la mesure dans laquelle cette volatilité intrinsèque accrue peut être attribuée à des changements apportés au mode de fixation des prix depuis la libéralisation complète du marché de l’électricité et du gaz en 2007. Est également étudié le rôle qu’ont pu jouer les taxes forfaitaires et les tarifs de transport et de distribution. Dans la quatrième section, les prix du gaz et de l’électricité pour un usage résidentiel en Belgique sont comparés avec ceux des trois principaux pays voisins et