Proc s Bobigny
Juge : Faites entrer le témoin. (attends) Levez la main droite et répétez après moi « Je jure de dire la vérité et rien que la vérité »
Le violeur : (lèves la main droite) Je jure de dire la vérité et rien que la vérité.
Juge : Pouvez-vous nous raconter les faits qui vous ont poussé à la dénoncer ?
Violeur : Je me trouvais place du marché quand une femme m’est apparue. Il s’agissait de Marie-Claire, elle m’a brutalement attrapé le poignet. C’est alors qu’elle m’a fait part de son avortement.
Juge : Avez-vous des informations concernant le père de l’enfant ?
Violeur : Je n’en ai aucune idée, après cette courte altercation je suis parti.
Juge : Merci, vous pouvez prendre place. (attends) J’appelle dès à présent l’accusé à la barre. (L’accusé vient à la barre)
Juge : Pouvez-vous nous raconter les causes de votre IVG.
L’accusé : Nous étions plusieurs chez un ami, quand tous étaient partis je suis restée seule. C’est alors que Daniel, l’ami chez qui nous avions passé l’après-midi m’a menacée avec une paire de ciseaux de me crever les yeux. Je fus donc obligée de le laisser profiter de moi. Ce fut horrible, je ne pouvais pas crier. Lorsqu’il eut fini, je me suis enfuie en courant. Quand je me suis rendue compte que j’étais enceinte, je n’ai pas osé le dire à ma mère. J’avais honte. 1 mois plus tard, ma mère s’en est rendue compte, et m’a fait comprendre que nous étions dans l’incapacité de nous occuper de cet enfant car il faut savoir que ma mère est seule pour s’occuper de mes deux sœurs et de moi. Or je n’étais pas capable d’assumer un enfant surtout qu’il a été fait de force. L’avortement étant notre seul recours, ma mère en a parlé avec ses collègues, une de ces femmes a trouvé la solution : elle