Processus de moyennisation
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Albert Hirschman, économiste américain du 20e siècle, dans son ouvrage Défection et prise de parole écrit en 1970, a dit : "Les clivages entre classes sociales tendent à se renforcer dans les sociétés à mobilité sociale ascendante." Par société, on désigne un ensemble d'individus qui partagent des normes, des conduites et une culture, et qui interagissent en coopération pour former un groupe ou une communauté. Dans cette société, il existe des classes sociales, groupes d'individus qui partagent certaines caractérisques sociales objectives (revenu, patrimoine, pratique sociale...) qui les distinguent des membres des autres classes. Des clivages existent entre ces classes, elles sont séparées en plusieurs groupes sociaux qui sont en rupture des uns des autres. Depuis quelques années, pourquoi la société française apparait de moins en moins comme une société de classes sociales? Mais reste-t-il des éléments qui témoignent d'un clivage entre les groupes sociaux? En premier lieu, nous montrerons que la société française apparait de moins en moins comme une société de classes sociales. Ensuite, nous présentrons les différents éléments qui témoignent d'un clivage entre les groupes sociaux.
Tout d'abord, la société française apparait de moins en moins comme une société de classes grâce à un processus de moyennisation. Ce processus représente une vision de l'évolution des sociétés contemporaines dominée par le gonflement d'une classe moyenne ayant vocation à intégrer l'ensemble de la société. Cette vison est souvent opposée à celle de Karl Marx, de la polarisation de la société structurée autour du conflit entre la classe bourgeoise et la classe ouvrière. Ce processus est mis en place et renforcé par la montée du sentiment des citoyens à appartenir à la classe moyenne. Depuis la période des Trente Glorieuses, qui correspondent à une période de longue croissance, c’est à dire une augmentation durable de la production de biens et de services, le processus de