La profession d'avocat Le terme d'avocat vient du latin vocatus, appelé pour, on peut donc affirmer que l'avocat a pour fonction originaire d'assister autrui en justice. L'actuelle profession d'avocat naît en France au Moyen-Age au XIIIème siècle. Un premier texte datant de 1274 règlemente la profession, l'avocat devait alors prêter serment et être inscrit sur une liste officielle. Lorsqu'ils plaidaient, les avocats se tenaient derrière un "barreau" qui donna son nom à la collectivité professionnelle. Ce n'est que sous le règne de Louis XIV que naît l'Ordre des avocats. Leur fonction, fortement attachée à l'organisation judiciaire de l'Ancien Régime, disparaît avec elle durant la Révolution Française. Il faudra attendre l'arrivée de Napoléon, et après bien des efforts, pour que soit de nouveau reconnu l'Ordre des Avocats en 1810. Cette reconnaissance est partielle aux dires de Napoléon même qui affirme vouloir "couper la langue à un avocat qui s'en sert contre le gouvernement". Au XIXème siècle, l'avocat redevient une personnalité publique, de plus en plus influent, il accède à des fonctions politiques: la Troisième République a souvent été surnommée la République des avocats. En 1900, les femmes sont autorisées à exercer la profession malgré les réticences des avocats les plus traditionnels. Le rôle de l'avocat est parallèlement revu, l'idée d'une "professionalisation" du métier se répand, et nécessite la création diplôme en 1941, le certificat d'aptitude à la profession d'avocat ou CAPA. De multiples bouleversements, tel que l'exercice de la profession sous forme d'association, jusqu'à présent prohibée, le cabinet individuel étant obligatoire, vont modifier l'exercice et la fonction d'avocat, jusqu'à la forme actuelle que nous connaissons. De nos jours, l'avocat cumule des activités juridiques et judiciaires, c'est-à-dire qu'il conseille aussi bien qu'il défend particuliers et entreprises. Ses compétences se sont considérablement élargies, mais il est