Le développement incessant et quasi-oppressant des nouvelles « technologies de l’information et de communication » a profondément, et continue, de changer notre rapport au monde. Internet, GPS et autres technologies mobiles… se sont toutes réunies pour former l’amalgame indigeste que l’on nomme la « réalité augmentée ». C’est ainsi que le 4 novembre 2008, CNN inaugurait le journalisme via « pseudo-hologramme » lors de la campagne présidentielle américaine en interviewant en direct du plateau à New-York, une intervenante située à Chicago.
Mais qu’est-ce donc que cette réalité augmentée ? Cette expression d’apparence si complexe revêt en fait un sens aisément compréhensible, la réalité augmentée correspond à l’insertion de quelques données virtuelles dans notre perception du réel. Autrement dit, un système qui rend possible la superposition de l'image d'un modèle virtuel en deux ou trois dimensions sur une image de la réalité et ceci en temps réel. Si ces technologies commencent seulement à être accessibles au grand public (civil), on peut s’interroger sur les avancées réelles des programmes militaires, quand on sait que les pilotes des avions de chasse modernes ont accès en temps réel à des informations diffusées en surimpression sur la visière des casques et/ou sur un miroir-viseur , et ce il y a plus de vingt ans déjà…
Entre virtuel ajouté à la réalité et réalité ancrée dans le virtuel, la frontière est de plus en plus mince et alors que le monde s’extasie sur les promesses infinies du développement de la réalité augmentée, il convient d’apporter une nuance à ces possibilités nouvelles et réjouissantes en étudiant les éventuels effets néfastes associés.
Le virtuel, complément de la réalité
Avec l’essor d’internet, c’est tout un monde d’information qui est devenu disponible à tout individu doté d’une connexion au réseau mondial, facilitant l’accès à la culture et à l’actualité proche ou éloignée en temps réel. Cependant, c’est bien avec le développement des