Proust, Du côté de chez Swann , 1913 [Belin p. 231-232] Mme Verdurin était assise sur un haut siège suédois en sapin ciré, qu'un violoniste de ce pays lui avait donné et qu'elle conservait quoiqu'il rappelât la forme d'un escabeau et jurât avec les beaux meubles anciens qu'elle avait, mais elle tenait à garder en évidence les cadeaux que les fidèles avaient l'habitude de lui faire de temps en temps, afin que les donateurs eussent le plaisir de les reconnaître quand ils venaient. Aussi tâchait-elle de persuader qu'on s'en tînt aux fleurs et aux bonbons, qui du moins se détruisent ; mais elle n'y réussissait pas et c'était chez elle une collection de chauffe-pieds, de coussins, de pendules, de paravents, de baromètres, de potiches, dans une accumulation, des redites et un disparate …afficher plus de contenu…

Il appartenait à la haute bourgeoisie et il a passé sa vie à écrire. Il souffrait d'asthme, ce qui l'a conduit à vivre de plus en plus reclus dans sa chambre tapissée de liège pour s'isoler du bruit. Il a passé les dernières années de sa vie à écrire pour rendre compte de ses observations portant sur son milieu social -les cercles bourgeois et aristocratiques …afficher plus de contenu…

Le titre Du côté de chez Swann renvoie à l'une des promenades familiales favorites lors des séjours du narrateur et de ses parents chez sa grand-mère à Combray en Normandie. Ce tome commence par la phrase la plus célèbre de la littérature française : "Longtemps, je me suis couché de bonne