Il se peut, sympathique ami lecteur, que vous soyez vous-même une femme. Ne vous en faites pas, ce sont des choses qui arrivent. D’ailleurs ça ne modifie en rien ce que j’ai à vous dire : après tout, le péché ne nous touche-t-il pas tous, hommes et femmes, indépendamment du sexe, de l’âge ou de la couleur de peau ? Dans les religions (ainsi que dans certaines sectes), le péché est une transgression volontaire ou non de la loi divine. Il est souvent défini comme une désobéissance, un refus, un obstacle au salut ou encore comme une cause de mort de l'âme. Ici, nous nous intéresserons plus particulièrement aux Sept Péchés Capitaux, qui dans la religion catholique correspondent aux péchés dont découlent tous les autres. Thomas d’Aquin, religieux dominicain du XIIIe siècle, identifie les Péchés Capitaux comme étant les suivants : - Acedia : la Paresse, soit la fainéantise et la nonchalance ; - Superbia : l’Orgueil, soit l’opinion trop avantageuse de soi-même ; - Gula : la Gourmandise, à comprendre l’obsession de la nourriture ; - Luxuria : la Luxure, recherche des plaisirs sexuels ; - Avaritia : l’Avarice, à savoir l’attachement excessif à l’argent et aux richesses ; - Ira : la Colère, cette grande irritation, ce violent emportement traduisible par l'agressivité ; - Invidia : la Jalousie, c’est-à-dire l’hostilité et le dépit à l’égard de celui qui possède ce que l’on n’a pas. Ainsi, si les Péchés Capitaux ont été, sont et seront toujours un thème actuel et indémodable, bien qu’ils furent quelque peu oubliés des poètes pendant une période de l’Histoire, ils n’en restent cependant pas moins présents dans les Arts sous de très nombreuses formes.

A travers cette anthologie, nous vous ferons découvrir, lecteur, les Péchés Capitaux à travers les âges de la poésie. Pourquoi le choix d’un tel thème ? Mais parce que la poésie est le moyen le plus adéquat d'exprimer le lyrisme, le moi aux prises avec la tentation séductrice, puis le désarroi de