Préface stendhal, le rouge et le noir
Sous la restauration, à Verrière, j’ai raconté le parcours de Julien Sorel, jeune paysan déclassé, avide de gloire et de reconnaissance sociale et prêt à toutes les hypocrisies, mais aussi l’itinéraire de ce héros quittant son enfance et sa famille pour entrer dans le monde , se découvrir et mûrir au fil de son parcours social et sentimental.
Amis lecteurs, il y à peu, j’ai reçus une critique de Prosper Mérimée:
"Un de vos crimes c'est d'avoir exposé à nu et au grand jour certaines plaies du cœur humain trop salopes pour être vues... Il y a dans le caractère de Julien des traits atroces, dont tout le monde sent la vérité mais qui font horreur. Le but de l'art n'est pas de montrer ce côté de la nature humaine."
J’ai décidé aujourd’hui de vous éclairer sur les raisons de mon choix, de vous révéler pourquoi j’ai choisi Julien Sorel comme personnage principal de ce roman.
En premier lieu, je démontrerais mon engagement a montrer le France telle quelle est, puis dans une seconde partie, je vous exposerais l’affaire Berthet, une des sources de mon inspiration, la seconde étant mon passé.
Tout d’abord, je me doit de vous rappeler comment la France pût être à cette époque, car j’ai voulu écrire un roman en partie historique. J’ai tenté de dévoiler les coulisses de la révolution de 1830 en décrivant la structure sociale de la France de l‘époque : La société, bloquée, ou se heurtait les ambitions, les compromissions et la cupidité, les oppositions entre Paris et la province, entre les jansénistes et jésuites. La France, sclérosé, étroitement encadrée par la religion et dominée politiquement par la noblesse nostalgique de l’Ancien Régime. La jeunesse des classes inférieures encore nourrie des idéaux révolutionnaires ou Napoléonien ne parvenait pas à trouver sa place. Ainsi, à travers le personnage de Julien