1) Le père Goriot est pour la première fois appelé ainsi lorsque, au début du roman, il finit par devoir monter habiter au 2ème étage de la pension Vauquer. C’est justement sa logeuse, autrefois fière d’accueillir quelqu’un comme Monsieur Goriot, qui appelle son locataire pour la première fois « père ». Ce nouveau titre, à l’allure familière, traduit la baisse de considération, de celui dont le capital semble avoir fondu, qui n’est plus capable de se chauffer l’hiver et qui ne peut plus mettre que 900 francs à son logement. Ce nouveau « titre » a un effet dévastateur sur l’image que se donne le lecteur sur Goriot, en plus de n’avoir plus d’argent à sa disposition, il perd sa dignité. On se permet alors de faire des ragots sur lui ; la visite de celles dont il prétend être le père, des femmes tant belles que riches, fait penser à ses voisins que Goriot n’est en fait qu’un libertin, ou pire un proxénète et n’a en fait jamais, contrairement à ses dires, eu ni femme ni fille.
2) Le personnage principal d’un roman est le personnage sur lequel est fondée toute l’action : même si le père Goriot a donné son nom à l’œuvre, dans ce livre il n’est pas le personnage principal, mais plutôt un personnage subalterne. Ici c’est bien Eugène de Rastignac le personnage principal. C’est son histoire que le lecteur suit, celle d’un ambitieux démesuré. Le Père Goriot n’est qu’un élément de l’histoire : c’est en effet Goriot qui va permettre de faire le lien entre Rastignac et les femmes qu’il convoite pour leur fortune ou leur noblesse.
3) Eugène de Rastignac partage son temps entre deux mondes totalement différents, entre les salons de Madame de Bauséant, Madame de Restaud et Madame de Nucingen, des femmes parmi les plus riches de Paris, et entre la maison Vauquer, où au contraire les locataires sont miséreux. Grâce à ces allées et venues, Balzac a trouvé le moyen de dresser un tableau complet du Paris de l’époque, d’où le sous-titre « Histoire parisienne ».
4) Les « Scènes de