Introduction : L'amour est un concept essentiel ambivalent. A la fois plénitude et manque, donation et égoïsme, pardon et jalousie. Ce caractère déstabilise nécessairement. Alors quand on nous demande : « qu'aimer? », nous voilà nécessairement désarçonnés. Cherche-t-on une satisfaction personnelle, un plaisir égoïste ou le plaisir d'autrui ? D'ailleurs cherche-t-on même un plaisir ? Qu'aimer : si je réponds l'objet aimé – une autre question surgit : qu'aime-t-on dans l'objet aimé...? Autrement dit : N'est-ce pas l'ambivalence de l'amour qui est objet d'amour ?
Ainsi on peut distinguer différentes formes d'amour. Le sentiment amoureux qui nous fait aimer une personne pour ses qualités morales et son apparence physique n'est pas de même nature que l'amour d'une mère pour son enfant. L'amour du prochain s'étend à toute l'humanité. L'amour-propre est l'estime que l'on a pour soi-même. L'amour mystique est celui que le croyant éprouve pour Dieu.
Pour répondre à la problématique du sujet nous pouvons nous demander que peut-on réellement aimer ? Et par quel moyen ?
I
Le concept « d’aimer » est, en soi, ambigu. En effet en philosophie, l’on peut distinguer l’amour lié à la sensibilité et à notre intérêt et l’amour où il y a un véritable souci désintéressé du bien de l’autre. Ainsi nous pouvons, pour nous interroger, revenir à la base de toutes choses ; quand Dieu dit « Aime ton prochain comme toi-même », cela peut avoir plusieurs sens : soit cela signifie « aime ton prochain autant que tu t’aimes toi-même », ou bien « aime ton prochain et aime-toi toi-même ». Mais bien entendu la première n’exclurait pas le mal que l’on fait a autrui, car si nous définissons le mal comme étant ce que nous faisons à autrui et que nous n’aimerions pas qu’on nous fasse, alors il y a des gens qui sont prêts a se faire, ou à accepter le mal, et ils s’aiment ainsi, Mais par contre s’ils font ces choses à autrui, et que ceux-ci n’accepte pas se mal, alors qu’il n’aura fait