Quand vous serez bien vielle…
Écriture et littérature
601-101-MQ
Analyse littéraire partielle
(Mi-session)
Travail présenté à
M. Gilles-Pierre Côté
Département des arts et lettres
Collège de Saint-Félicien
Le 21 mars 2011
Étroitement liée à l’essor de la langue française, la poésie voit son heure de gloire sous le règne de François 1er. Avec quelques amis animés de la même ferveur pour la poésie, Pierre de Ronsard (1524 – 1585) fonde, au moment de ses études, un groupe poétique qui prend rapidement le nom de Pléiade. Considéré comme le membre le plus influent du groupe, Ronsard excelle à exprimer l’émotion amoureuse et nombreux sont ses vers qui invitent à jouir de la vie avant que la vieillesse éteigne toute possibilité de séduction. Après la présentation du propos du texte, le travail qui suit abordera les thèmes majeurs du poème « Quand vous serez bien vielle… » paru en 1578 ainsi que ses procédés d’écriture. La condition marquée par le temps, la gloire passée du poète et de sa muse ainsi que les vieillesses exprimées dans les vers seront particulièrement étudiées.
Ce sonnet est présenté comme une destinée envisageable pour Hélène. Le poète veut la projeter dans un avenir probable en lui donnant l’apparence d’une vieille dame accroupie, pour, dans un aspect de vengeance, l’amener à regretter la vie qu’elle aurait pu vivre à ses côtés. Ainsi, elle regrettera d’avoir eu dédain des propositions de Ronsard.
La première et la deuxième strophe marquent l’apparition de l’aspect temporel du poème qui est mis en valeur par les mots « Quand » (v. 1) et « Lors » (v. 5). Cette utilisation de marqueurs de temps suggère une propulsion vers le futur lointain d’Hélène. Ces deux strophes mettent également en valeur la dame, enveloppant, par les rimes se terminant avec la sonorité « an » les gestes qu’elle effectue. Les mots « dévidant et filant » (v. 2) confèrent également une certaine monotonie au texte. Cela contribue à rendre un aspect terne et ancien. L’emploi