Que gagne-t-on à échanger ?

Par définition, l’échange est l’action d’offrir ou de recevoir une chose ou une valeur contre une autre considérée comme lui étant équivalente : l’échange des services, l’échange des produits. L’échange est aussi, en un sens plus large, l’action de communiquer d’égal à égal, avec réciprocité : l’échange des idées, des sentiments.
Or, s'il y a un ou des intérêts à échanger, c'est qu’on suppose qu’on peut en tirer profit. On peut donc échanger dans le but de gagner, c'est-à-dire s'accorder ce dont on est privé.
Mais si échanger, c'est gagner, que gagne-t-on à échanger ? De quel gain s'agit-il ? Il peut s'agir d'un gain matériel, comme d'un gain immatériel aussi. Doit-on dire pour autant que tout échange mène au gain ? N'y a-t-il pas un risque de perte ? Quelles sont les conditions pour qu’un échange devienne un gain ?

Quand nous abordons le terme d’échange, nous pensons d’abord aux transactions matérielles, avant l’immatériel, c'est-à-dire, aux conversations, aux dialogues, aux services, …
Mais pour qu’on puisse considérer ainsi un échange, le point commun de ces transactions, c’est le fait de donner et de recevoir avec un « échangeur ».
Or, comment parler de gain, si la nature de l’échange est de résulter vers une égalité, une réciprocité, un accord entre les « échangeurs » ? Réciproquement, si l’échange est inégal, s’il y a une différence permettant de parler d’un gagnant et d’un perdant, comment peut-on encore en déduire qu’il s’agit d’un échange ?
Il est donc essentiel de distinguer un échange matériel à un échange immatériel. D’une part, l’échange matériel inverse la possession de bien : ce que je donne ne m’appartient plus, je le perds au bénéfice de ce que je reçois en contrepartie. Par exemple, je perds ma moto que je vais échanger contre une voiture. D’autre part, l’échange immatériel est un partage : je ne perds rien de ce que je donne. Par exemple, je ne perds pas l’information que je révèle.
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