Quel est l'objet des sciences de la nature ?
Poser la question de savoir quel est l’objet des sciences de la nature peut paraître parfaitement vain. En effet, n’est-ce pas tout simplement la nature qu’étudient ces sciences ? La réponse n’est-elle pas déjà dans la question ?
Mais alors pourquoi parle-t-on des sciences de la nature ? Ne devrait-il exister pas une seule science pour un seul objet, la nature ? Et pourtant, lorsque le scientifique étudient la nature afin de la comprendre et de la connaître, il semble bien que ce soit à une multiplicité d’objets dans un certain nombre de domaines qu’il ait affaire. Ainsi le minéralogiste s’interesse-t-il à un domaine prcis de la nature, tandis que l’étologue en étudiera un autre et l’astrophysicien un autre encore… Aujourd’hui, un scientifique peut en effet consacrer toute sa carrière à l’étude d’un phénomène naturel très particulier comme une mollécule ou une hormone. Ainsi, à une pluralité de sciences de la nature semblerait correspondre une multiplicité d’objets de ces sciences…
Doit-on cependant relativiser cet éclatement des sciences en refusant de confondre recherches et sciences ? Si les recherches peuvent avoir une infinité d’objets, les sciences auraient quant-à-elle un nombre restreint de domaines. Ainsi classons-nous les sciences non pas en fonction de ce quels étudient précisément, mais du domaine général de leur recherche où semble se déployer certaines lois particulières et propres à celui-ci. Par exemple, les lois de la mécaniques semblent définir le champs d’application d la Mécanique, les lois du vivant celles de la biologie, le règne animal celui de la zoologie, etc. Mais n’est-pas là encore aboutir à une simplification obtenue par un découpage arbitraire et abusif de la réalité naturelle ? En effet, dans quelles sciences devons nous alors classer certains organismes interrègnes mi-animales mi végétals, et à partir de quels point les réactions physico-chimiques d’un corps vivant