Quel est l’intérêt et quelles sont les limites du calcul du produit intérieur brut (pib) ?
Introduction :
En 1997, aux États-Unis, une commission du Sénat américain a révélé que la croissance américaine avait été sous-évaluée de plusieurs points parce que l’augmentation de l’indice des prix, utilisé pour mesurer le volume de la production, avait elle-même été surestimée de 1,1% par an.
Comment procède-t-on pour mesurer l’augmentation de la production à long terme et les écarts de développement entre pays ? Quelles difficultés rencontre-t-on ? Les indicateurs utilisés sont-ils capable de rendre compte correctement des transformations économiques, sociales et culturelles qui accompagnent et entretiennent la croissance ?
Après avoir expliqué comment les statisticiens s’y prennent pour mesurer la croissance et le développement et l’utilité de leurs calculs, nous en montrerons les insuffisances.
I) Le PIB est un indicateur pertinent...
Le Produit intérieur brut (PIB) est un agrégat de la comptabilité nationale qui mesure la production d’un pays en additionnant toutes les valeurs ajoutées des entreprises et les services collectifs non marchands des administrations auxquels on ajoute la TVA et les droits de douane. Nous allons essayer de le comparer dans le temps et dans l’espace.
La comparaison dans le temps suppose un système de prix commun, les prix constants. En effet, on ne peut additionner des quantités de voitures avec des heures d’enseignement ou avec des services de télécommunications. On ne peut additionner que des valeurs c’est à dire des quantités multipliées par leur prix unitaire du moment, le prix courant. Cependant, d’une année sur l’autre, le prix d’un bien évolue. Il devient donc impossible de comparer des productions d’années différentes car les quantités n’ont pas été évaluées avec les mêmes prix. On est donc obligé de déflater la production en multipliant les quantités de chaque année par un système de prix commun, celui d’une