MOLIÈRE, L’École des Femmes – La Critique de l’École des Femmes

Sujet : Dans un développement organisé et illustré d’exemples précis, vous montrerez comment L’École des Femmes et La Critique de L’École des Femmes de Molière se font l’écho des débats qui agitent alors le milieu mondain de l’époque sur les questions du savoir et du mariage des femmes.

L’œuvre de Molière, à l'époque de l'âge d'or du théâtre, fait écho à l’évolution profonde du XVIIème siècle. L'école des femmes constitue un tournant dans l’œuvre de Molière : s'éloignant des farces de ses débuts, il s'engage dans la satire de mœurs et de caractères qui donnera ses lettres de noblesse au genre comique. Le débat suscité par L'école des femmes montre à quel point la pièce innove et bouscule les idées reçues. Le thème du mariage est relié à celui de l'éducation féminine, objets de débats dans la société mondaine dont les œuvres de Molière et d'autres auteurs de son siècle se sont fait l'écho. Nous examinerons en quoi L’École des Femmes et La Critique de L’École des Femmes de Molière se font l’écho des débats qui agitent alors le milieu mondain de l’époque sur les questions du savoir et du mariage des femmes.

A propos du mariage et de l'éducation des femmes, la société du XVIIème siècle était régie par la position de l’Église qui considérait que l'éducation d'une fille devait la préparer à devenir une femme au foyer occupée aux tâches familiales, ; elles étaient le plus souvent, pour la bourgeoisie et la noblesse, instruites au couvent : « qu'elle soit d'une ignorance extrême ;/ Et c'est assez pour elle, à vous en bien parler,/ De savoir prier Dieu, m'aimer, coudre et filer. » (L’École des Femmes, acte I, scène 1). L'éducation d'une jeune fille se résumait donc à savoir servir son mari, bien loin de la notion d'égalité des sexes : « Votre sexe n'est là que pour la dépendance :/ Du côté de la barbe est la toute-puissance./ Bien qu'on soit deux moitiés de la société,/ Ces deux moitiés