Question Transversale Verlaine
Romances sans paroles est un receuil de poèmes écrit par Paul Verlaine en 1872-1873 pendant son voyage avec Arthur Rimbaud. Cet ouvrage est composé de quatre sections : Ariettes oubliées, Paysages belges, Birds in the night et Aquarelles, chacune formées de plusieurs poèmes très variés. Dans ce receuil Verlaine introduit aussi son nouvel esthétique moderne car il constate que les mots expriment, touchent et émeuvent plus par leur musicalité que par leur sens. Il traduit le monde mouvant de son paysage intérieur et le communique directement et utilise les vers comme des notes destinés à charmer l’oreille et à faire naître des émotions. Son écriture dans ce receuil est donc fondée sur une véritable esthétique de la suggestion. Verlaine parvient à traduire le flou, l’incertain pour saisir le réel dans ce qu’il a de fragile et de changeant. Il met donc la musicalité en avant tout au long de son receuil. En confrontant trois textes de Romances sans paroles présentant de nombreux points communs: « Ariette I » et « Ariette III » des Ariettes oubliées et « Beams » de Aquarelles nous allons montrer comment s’exprime la modernité de l’esthétique verlainienne dans Romances sans paroles.
I. Une imprécison dominante
1. Une poèsie à double interprétation…
Dans le receuil Romances sans Paroles, la poésie de Verlaine est marqué par son goût de l’incertitude et du flou. C’est ce qu’il prouve en instaurant une poèsie à double interprétation qui laisse un choix au lecteur.
Dans « Ariette I » , Verlaine décrit deux situation, faisant ainsi douter de la réel interprétation de la poèsie. En effet il décrit une nature très personnifiée : « frissons des bois » ; « étreinte des bois » ; « l’herbe agitée expire » et mèle deux isotopie,le champ lexical de la nature à celui de l’amour, par les personnifications de la nature . Donc la deuxième interprétation possible est