Questions de corpus et commentaire composé
QUESTIONS DE CORPUS :
1- Dans le « Sonnet XXXVI », Du Bellay s’adresse à Frédéric Morel, son imprimeur : « Tant me tarde, Morel, que Paris je revoie, » (v.7) et « Voilà, mon cher Morel » (v.12). Il s’adresse à son imprimeur qui est à ce moment à Paris, tandis que Joachim Du Bellay se trouve à Rome : « Loin de France et de toi » (v.13) ainsi, il s’adresse à Morel tout comme à la France car il l’inclut dans son désir de revoir son pays dont il est exilé : « Que ces trois ans me sont plus qu’un siège de Troie » (v.6). Ainsi, on peut dire que J. Du Bellay s’adresse ainsi principalement à son imprimeur car il lui parle directement, toutefois il parle à travers Morel, à Paris, son pays regretté.
Dans « Moesta et Arrabunda », Charles Baudelaire s’adresse clairement à une femme dès le premier vers : « Dis-moi, ton cœur parfois s’envole-t-il, Agathe » (v.1), puis d’autres fois : « Dis-moi, ton cœur s’envole-t-il parfois, Agathe ? (v.4) : « Est-il vrai que parfois le triste cœur d’Agathe » (v.13), ici, il parle à Agathe à la troisième personne du singulier de cette femme qui, en fait, n’est pas une femme réelle, mais plutôt une présence rêvée, son nom viendrait du grec qui signifie « la toute bonne » et désignant le Paradis. On peut dire que ce n’est pas une femme réelle car il n’y a aucune description physique et elle est nommée. Ceci est contradictoire avec la description des femmes par Baudelaire dans Les Fleurs du Mal qui sont toujours décrites avec insistance mais jamais nommées. On peut imaginer qu’il s’adresse à Agathe uniquement pour que le Paradis ne soit pas un lieu de solitude.
Dans « L’Emigrant de Landor Road », Guillaume Apollinaire ne s’adresse véritablement à personne car il adopte un discours indirect. Toutefois, on peut imaginer qu’il s’adresse à Annie Playden, femme qu’il courtisait au moment où il écrivit ses vers. On peut le deviner grâce au titre du poème qui n’est autre que l’endroit où vivait cette femme. En effet l’ « Emigrant »