racisme
I/ Définition du racisme :
Le racisme est un système de théories et de croyances individuelles ou collectives selon lesquelles il existe des "races" dans l'espèce humaine et une hiérarchie entre elles. Les individus sont réduits à un ensemble de critères identitaires considérés comme spécifiques et sur lesquels il est porté des jugements de valeur : inférieurs, nuisibles...
Ces théories servent alors à légitimer des doctrines politiques racistes qui recherchent la domination d'une "race", considérée comme pure et supérieure, sur les autres. Des droits, reconnus à certains, sont contestés à d'autres. Au-delà du sentiment d'hostilité envers un groupe racial, le racisme sert à justifier des entreprises demarginalisation (ghettos), de ségrégation, d'exclusion, d'anéantissement (pogroms), de génocide.
Depuis l'Antiquité, le racisme s'est manifesté de différentes manières :
Esclavage,
Colonialisme,
Antisémitisme,
Génocide (Indiens d'Amérique, Arméniens),
"Solution finale" du nazisme (Shoah),
Apartheid (Afrique du sud)
Ségrégation des noirs aux Etats-Unis,
Epurations ethniques modernes (Nigeria, Biafra, Kosovo, Rwanda)
Néonationalisme.
Les théories racistes sont nées au XIXe siècle à partir de travaux sur la séparation des races et la discrimination de groupes d'individus. La thèse de la race germanique "pure", dite "aryenne", défendue parJoseph Arthur Gobineau (1816-1882) dans "Essai sur l'inégalité des races humaines" (1853-1855) a été exploitée par les pangermanistes puis par les nazis.
En ne reconnaissant pas l'égalité des groupes humains, le racisme s'oppose aux idées de justice, d'humanité, de fraternité et de dignité humaine, ce qui le rend moralement haïssable. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le racisme est considéré comme socialement inacceptable, en Occident notamment.
En outre, la génétique a montré que les différences entre individus d'une même "ethnie" peuvent être plus importantes qu'entre des individus