Qui es-tu Peter Pan ou l'art de troubler

Après nous être rendu à l'exposition Qui es-tu Peter Pan, à l'espace Vuitton, nous avons constaté que nous en sommes tous ressortis troublés, nous posant des questions sur l'interprétation de certaines ouvres et sur l'atmosphère qui se dégageait tout au long de notre visite.

Ce qui nous a certainement le plus troublé est cette question récurrente de l'infini et du temps qui passe. La dualité entre enfance et âge adulte est omniprésente nous poussant à nous questionner continuellement sur le sens que l'artiste a voulu donner à son œuvre.
Cette impression est renforcée par le sentiment très ambiguë de voir l'exposition avec nos yeux d'adultes alors que le descriptif de l'œuvre est fait avec des yeux d'enfant. On en vient tout naturellement à se poser la question «grandir n'est-ce pas perdre son âme d'enfant?» Étrange impression que celle de se rendre compte qu'en grandissant nous avons perdu quelque chose et que ce quelque chose est notre capacité à rêver, à créer. Autre fait étonnant est l'impression de mouvement que donne cette exposition. D'une part parce qu'elle est constituée de telle manière que nous avons l'impression d'y faire une promenade, d'y serpenter dans un mouvement cyclique qui renforce le sentiment d'infini. Mais d'autre part par des ouvres telles que Scribble qui ne connait ni début ni fin mais simplement un éternel recommencement ou encore «vous ne mourrez jamais». Enfin, ce qui trouble est cette tension que l'on ressent tout au long du parcours. Peur de grandir, angoisse, naïveté, tristesse...Très bien représenté par Araignées, singes et esprits. Quand un enfant n'y verra que quelque chose de coloré vers lequel il sera inévitablement attiré, nous aurons plutôt tendance à avoir un sentiment de recul face à cette ouvre. Nous nous demandons ce qui se cache derrière, risquant de surgir à tout instant. Encore une fois nous faisons face à la dualité entre enfance et âge adulte et nous ne