Introduction Notre mission sur le Mali portait sur la vulnérabilité des populations de la commune de Hombori face aux changements climatiques. Nous avons rencontré différents acteurs répartis entre 13 villages dans la commune de Hombori et réalisé plus d’une vingtaine d’entretiens individuels et au moins trois entretiens collectifs imposés par les circonstances. Les catégories rencontrées sont des éleveurs, des agriculteurs et des agro-pasteurs âgés entre 30 à 70 ans. En effet, notre première approche sur le terrain, à partir des données recueillies auprès des populations penche vers la vulnérabilité des activités socio-économiques des populations caractérisées en gros par l’élevage et l’agriculture… Ces dernières ont défini leur vulnérabilité à travers leurs activités socio-économiques. La vulnérabilité étant dans ce contexte l’importance de la perte subie par un élément ou une série d’éléments exposés à la suite de la survenue d’un phénomène destructeur. Dans un tel contexte, le souci principal des différents acteurs, qui sont principalement des éleveurs et des agriculteurs, rencontrés est le risque de perdre leurs activités principales comme l’élevage ou l’agriculture si la dégradation de la pluviométrie s’accentue. Aujourd’hui, ils sont très éprouvés par l’irrégularité et le déficit des pluies au cours des saisons humides. Face au risque de perdre ce à quoi ces populations accordent le plus d’importance, nous avons essayé de savoir comment elles mettent en œuvre des stratégies pour lutter contre les vulnérabilités engendrées par les aléas climatiques. Vue à la petite échelle, les adaptations des populations à la rigueur climatique donne à penser à des stratégies communes mais dès qu’on agrandit l’échelle de perception on remarque une diversité de stratégies individuelles pour surmonter la crise. Même si les changements climatiques sont considérés comme la cause principale de la crise, il y a lieu aussi d’évoquer la faible performance de l’encadrement et