Reconnaissance fraternelle
Une illustration interessante de ce propos se trouve certainement dans le travail de nos planches d’apprentis. Après une première ébauche, je soumets cette esquisse à notre frère 2ème surveillant. Puis, après ses critiques, ses apports, je me remets donc au travail. Je taille patiemment ma pierre, fort d’interrogations, de pistes nouvelles. Et je remettrai mon tablier autant de fois qu’il le faudra, pour la satisfaction d’une pierre bien taillée, d’un devoir accompli, d’une planche bien traçée, d’une réflexion approfondie. Ne serait-ce que pour ne pas vous décevoir, mes frères. Car si nous venons en tenue, dans notre temple, ce lieu intemporel, cet espace où le temps du monde profane n’a plus cours, c’est aussi pour nous nourrir, nous ressourcer. Et même si en certaines circonstances, le cœur n’est pas à l’ouvrage, nous nous devons de toujours respecter nos engagements. L’apprenti travaille sur lui-même, explore sa verticale, apprend à mieux se connaître, à savoir ce qui lui est essentiel, ce qui l’est moins. Mon engagement en Franc-maçonnerie me semble essentiel. Me connaître, pour ensuite pouvoir pleinement m’ouvrir aux autres, ne pas avoir peur d’exprimer mes doutes, mes faiblesses. Et lorsque mes frères perçoivent un relâchement, il en est toujours un pour m’inciter à me remettre au travail. J’ai grandement apprécié de vous sentir avec moi dans l’épreuve douloureuse de la disparition d’un être cher, le passage à l’orient éternel de mon père. J’ai apprécié que vous m’entouriez de votre affection, et que la chaîne d’union me donne force, courage, et espoir. J’ai pu éprouver notre chaîne d’union, et j’ai ressenti sa force, la force de notre loge. Au delà de nos différences, nous existons ensemble. Que vous me reconnaissiez comme tel m’a réconforté. Je mesure le chemin à parcourir pour approcher la sagesse. Mais je crois savoir aujourd’hui ce qui m’est essentiel, ce qui l’est moins, ce qui est futil. Le Franc-maçon se reconnaît à ses