Reflexion philosophique
On s'interroge souvent en effet sur l'utilité de réfléchir à cette question, sur l'utilité de suivre des cours de philosophie et par conséquent l'utilité de philosopher. A première vue, la philosophie ne répond pas à des critères d'utilité. A quoi me servirait-il de savoir si oui ou non on peut parler de l'inutilité de la philosophie ? Pourtant la philosophie est enseignée à l'école et les cours sont même obligatoires en terminal au lycée ; ainsi il ne semble pas suffisant d'évoquer une probable inutilité de la philosophie pour la récuser. Il s'agit donc de se demander s'il est vraiment pertinent d'interroger la philosophie sous l'angle de son utilité et si le propre de la philosophie réside dans une quelconque utilité.
Nous verrons en quoi nous pouvons parler de l'inutilité de la philosophie, puis en quoi cela ne suffit pas à la récuser, et enfin en quoi la question de la philosophie ne se pose pas en termes d'utilité.
PARTIE 1 INUTILE La philosophie peut se définir par son inutilité, en tant qu'elle n'a pas vraiment d'impact immédiat et conséquent sur le réel, et qu'elle se caractérise par l'indétermination. On peut opposer la philosophie à la science, et aussi la philosophie à la morale, car la philosophie, contrairement à elles, ne peut pas influencer de façon positive le quotidien de chacun, la vie de tous. La science peut ainsi prétendre à une utilité par les technologies qu'elle crée, qui facilitent la communication, comme Internet par exemple, qui augmentent la production, ou qui sauvent des vies, grâce aux différents vaccins par exemple, et comme celui de Pasteur contre la rage au 19 ième siècle. Donc les " progrès " de la science sont palpables, visibles dans nos sociétés, et ressentis par ceux qui y ont accès. Ils se révèlent utiles par différents critères comme nous l'avons vu, à savoir des critères de vitesse, d'efficacité, d'innovation.
La philosophie n'a nullement le pouvoir d'améliorer le réel, ou au moins de le