3 : Quels sont les enjeux des relations entre histoire et mémoire ?
3.1 : Le métier d’historien et les politiques de la mémoire
Les mémoires permettent de renforcer une identité de groupe . Ce sont les associations, les médias et les groupes politiques qui perpétuent une vision du passé mais ils ne sont pas les seuls. L’état est le groupe le plus important qui pratique sa propre politique mémorielle.
L’histoire et la mémoire s’entrecroisent. C’est le cas plus particulièrement des périodes récentes car les témoins sont encore vivants et peuvent fournir des sources orales aux historiens.
L’apparition de débats mémoriels stimule la recherche historique et un certain nombre de questions restent sensibles comme l’histoire de la shoah, de la colonisation ou de l’esclavage.
L’état ou les collectivités territoriales mènent des politiques de la mémoire. Ces politiques s’expriment par le biais de la construction de monuments, de mémoriaux, par l’attribution de plaques commémoratives, de noms de rues et par des journées de commémoration officielle.
L’expression « devoir de mémoire » est apparue en France dans les années 9à au moment des débats sur la seconde guerre mondiale. Cela a abouti aux journées commémoratives. Certaines sont encore en débat comme avec la commémoration de la guerre d’Algérie. Le 19 mars 1962 est la date du cessez le feu mais nous savons que les violences ont continué bien après. Faut-il commémorer la fin de la guerre, à cette date là ?
L’école peut aussi être le relais de ces différentes politiques mémorielles. Par exemple en 2007 Nicolas Sarkozy a pris la décision de faire lire dans les lycées la lettre du jeune Guy Möquet