Religion et terrorisme
1 – De quoi parlons nous ?
Lorsque l’on parle de terrorisme religieux, il s’agit non pas d’actes terroristes commis par des personnes appartenant à telle ou telle religion, mais d’actes terroristes commis au nom de telle ou telle religion. Pour le dire autrement il y a « terrorisme religieux » lorsque la religion des terroristes est le facteur déterminant de leur passage à l’acte, lorsque ce sont des éléments de leur religion qui ont constitué l’assise théorique dont a émergé l’acte terroriste. On peut être musulman irakien et commettre un acte terroriste par « patriotisme » contre une base américaine, ça ne fait pas de cet acte du terrorisme islamique. En faisant porter au gouvernement la responsabilité de nos actes, ceux qui défendaient la théorie des « bombes de Blair » se chargeaient de notre propagande à notre place. Surtout, ils empêchaient toute analyse critique du véritable moteur de notre violence : la théologie islamique. »1 Un des propos les plus anciennement transmis que l’on ait de Mahomet synthétise la mission qu’il a reçue : « J’ai reçu l’ordre de combattre les hommes jusqu’à ce qu’ils disent : “ Point de divinité excepté Allah ”. Celui qui dit : “ Point de divinité excepté Allah ” préserve de mon atteinte ses biens et sa personne. »2 Le djihad traverse de part en part le Coran comme la vie du Prophète. Les djihadistes s’inscrivent dans la lignée du Prophète et souhaitent poursuivre le combat initié par ce dernier. Lors d’un précédent article, nous avons repris les fondements coraniques du djihad ainsi que le principe d’abrogation qui donnent aux versets violents plus d’importance qu’aux autres (Cf. Les fondements du djihad). Nous ne reviendrons donc pas dessus.
2 – Le 11 septembre & Co 2.1 – La théorie du boomerang
Le début du XXIe siècle a été marqué par des attentats spectaculaires menés en Occident. - New York, le 11 septembre 2001 : 2976 morts - Madrid, le 11 mars 2004 : 200 morts, 1400 blessés - Londres, le 7