Religion
Denis Clerc
Article Web - 27 janvier 2011
Au Royaume-Uni, le PIB a baissé de 0,5 % à la fin de 2010. La leçon est claire : mieux vaut augmenter les impôts que réduire la dépense.
Le PIB britannique a reculé de 0,5 % au quatrième trimestre 2010 par rapport au trimestre précédent. La nouvelle est passé relativement inaperçue en France. Pourtant, elle concerne au premier chef notre pays et devrait avoir une incidence forte sur les actuels débats de politique économique.
Que le PIB britannique ait reculé n'est en fait pas un sujet d'étonnement. Seuls les analystes ont été surpris : ils pensaient que l'augmentation du taux de TVA (passé de 17,5 % à 20 % le 4 janvier dernier) allait susciter des achats anticipés importants. Ces derniers n'ont pas eu lieu, tout simplement parce que le tour de vis sur les dépenses publiques (forte réduction de l'équivalent britannique des prestations familiales, division par deux des aides au logement et relèvement sensible des loyers HLM, multiplication par deux des frais d'inscription en Université, etc.) a été plus important encore. Au fond, la sensible réduction de la dépense publique (près de 2 % de moins au cours du dernier trimestre) a plombé la demande globale. Et cela risque de ne pas s'arranger cette année, puisque 2011 va voir la suppression de 250 000 postes de fonctionnaires (sur un total annoncé de 500 000) et une compression supplémentaire de 4 % de la dépense publique, soit environ - 30 milliards d'euros. Si bien que l'on s'attend à ce que le Royaume-Uni retombe en récession en 2011.
Or cela nous concerne. Non pas par l'effet d'entraînement que cette baisse probable des importations britanniques risque d'avoir sur l'économie française, somme toute assez faible. Mais par la leçon de choses que cette dégradation de l'économie britannique devrait susciter de ce côté-ci de la Manche, leçon de choses qui peut se résumer ainsi : pour réduire le déficit public, la hausse des impôts est préférable à