Depuis plusieurs années, on assiste à une baisse considérable dans le nombre de pratiquants religieux. Malgré tout, le nombre de croyants reste considérable. On passe d’une croyance pratiquante à une croyance plus personnelle. À cet effet, nous allons considérer si le discours mythico-religieux relève d’une forme de pensée archaïque et que, par conséquent, il n’est plus pertinent dans notre société actuelle caractérisée par la pensée rationnelle où prédomine le discours scientifique. Pour étayer le propos, nous allons développer la capacité des religions à répondre aux situations limites, les valeurs morales transmises par les religions et le les questions auxquelles la science n’a pas encore réponse.

Pour mieux répondre à cette question, il est primordial de définir certains termes utilisés dans la question. Pour ce qui est du discours mythico-religieux, il sera question de tout discours se rapportant aux divins et étant propre à un groupe social. Ensuite, le discours archaïque est un discours vieux et désuet. Quant à la société actuelle, il est important de spécifier que c’est du monde en général dont il sera question.

Premièrement, la science, contrairement à la religion, répond très mal aux situations limites telles que décrites par Karl Jaspers. Karl Jaspers définit ces situations comme étant « [la] mort [le] hasard [la] culpabilité [l’] impossibilité de compter sur le monde [ou des situations qui] me révèlent mon échec. »[1] En effet, face à la mort, l’homme, avec, seul un bagage scientifique, se retrouve sans défense. C’est un besoin fondamental de l’homme de vouloir donner un sens à ses souffrances. Même des athéistes convaincus se surprennent à espérer que Dieu existe sur le lit de mort. La religion offre ce que le discours scientifique ne pourra jamais offrir : la vie éternelle. Il est donc normal que l’homme recherche le réconfort lorsqu’il fait face à des situations limites.

Deuxièmement, les valeurs transmises par la