René, Châteaubriand
D’une part, la nature reflète parfaitement les états d’âme du héros. Il est évident que René fait de la projection sur la nature agonisante qui l’entoure. La présence d’un champ lexical de désolation comprend des mots tels que : « désert », « automne », « feuille séchée », « cime dépouillé », « mousse », « roche écartée », « étant désert », « pluie » et « jonc flétri ». Ce champ lexical permet de facilement interpréter un décor automnal qui s’accorde parfaitement avec l’état dépressif du héros. D’autre part, l’auteur affirme que « Les sons que rendent les passions dans le vide d’un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d’un désert » (l.3). Cette comparaison apporte une vision de la nature comme miroir des sentiments que le héros ressent. En somme, l’auteur compare son sentiment de vide dans le cœur, au silence d’un désert, ce qui exprime bien son état de profondes afflictions.
Par ailleurs, dans cet extrait le héros évoque son déchaînement par un champ lexical. L’auteur utilise des mots tels que « vents », « tempêtes », « souffle du Nord », « orages », « vent sifflant », « le vent se lève ». Ce champ lexical donne comme image, une nature déchaînée et vient souligner l’état d’exaltation