René
Tout d'abord, l'extrait étudié met en scène un héros qui trouve satisfaction dans un égocentrisme maladif. En effet, on voit rapidement que René est obnubilé par son « Moi ». L'omniprésence des pronoms personnels (« j'aurais voulu », « j'enviais », « je me promenais) et des déterminants possessifs (« mon coeur », « ma rêverie », « mes regards »), tous de la 1ère personne, témoigne de l'intérêt de René envers lui-même. De plus, l'utilisation de la forme pronominale(« me tourmentait », « me figurais »), de même que celle de la forme renforcée « moi-même » montre clairement le cloisonnement de son observation. L'extrait nous place donc en présence d'un héros qui non seulement exprime ses états d'âme, mais dont le seul intérêt est de sonder son coeur..
Ce narcissisme aigu est d'autant plus pathétique que le héros se complaît dans cette souffrance. En effet, René prend plaisir à scruter son malheur : l'évidence de l'opposition, « J'entrai avec ravissement dans le mois des tempêtes », témoigne de cette jouissance maladive, alors que la précision rendue, soit par les verbes d'observation tels que « j'ai vu », j `éprouvais », « je sentais », etc., mais plus encore par l'abondance des propositions relatives qui étirent démesurément la réflexion (« cette foule