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« L’EPS en favorisant la réussite des élèves et en empruntant des voies originales, légitime sa place dans le système scolaire » (ATTALI et ST MARTIN, 2004).
Dès lors, si les formes de réussite valorisées positionnent l’EPS sur l’échiquier éducatif, les différents courants pédagogiques ont-ils privilégié le même type de rapport avec la réussite des élèves, favorisant ainsi la reconnaissance scolaire de la discipline ?
La réussite, que nous définissons comme le succès que connait un individu dans un but recherché, se concrétise en EPS à la fois sur le court terme (dans l’exercice ou la leçon) mais aussi à plus long terme (au sein des évaluations de fin de cycle). Cependant, elle prend toute sa dimension sociale dans le cadre des différents diplômes (brevet, baccalauréat) qui jalonnent l’enseignement secondaire, définissant en retour une certaine conception de l’homme à former et de la société à construire.
A l’inverse, l’échec renvoie à la non-atteinte des exigences attendues par la discipline, « l’élève qui échoue est celui qui n’a pas acquis, dans les délais impartis par l’école, les nouveaux savoir-faire prévus par les programmes » (ISAMBERT-JAMATI, « Les handicaps socio-culturels et leurs remèdes pédagogiques », in L’orientation scolaire et professionnelle 4, 1973). La difficulté de la discipline à se justifier uniquement par des finalités qui lui sont propres a pu générer de l’échec scolaire.
Cette réussite en EPS peut entretenir des rapports avec une réussite scolaire plus large, et donc une réussite par l’EPS.
On passe d’une « réussite de l’enseignant » (où la réussite en EPS est relative à une mise en forme et un contrôle du corps de l’élève) à une « réussite des meilleurs » (la réussite sportive en EPS s’impose dans un contexte de démocratisation qui valorise l’idéologie du don), puis d’une « réussite de tous » (où la réussite en EPS est un moyen de lutte contre l’échec scolaire) à une « réussite de chacun