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Information objective ou communication abusive ? Comment trouver l’équilibre entre un usage raisonné des médias, au bénéfice d’une plus grande transparence, et un risque néfaste de sur médiatisation ? Entre les violences urbaines et la disparition de la petite Aurélia, le rôle des médias en France a été mis à l’épreuve.
L’épisode des émeutes en banlieue a révélé une couverture délicate de la part des journalistes, face à une hostilité des personnes concernées à leur encontre. Pas question pour autant de déserter le terrain. Certaines rédactions ont alors opté pour la solution d’envoyer de jeunes professionnels issus de l’immigration.
"Moi, je suis du Val-Fourré, j’y anime une radio... J’ai les codes, les clefs pour travailler là-bas. Pour les journalistes, il est important de ne pas avoir de préjugés et surtout, il faut aller souvent en banlieue, faire des sujets positifs", confie Adile Farquane, de l’agence de presse Capa.
Une réflexion partagée par le secrétaire national du Parti socialiste, Malek Boutih, ancien président de SOS-Racisme : "Le problème des journalistes est que, vu leur recrutement socioprofessionnel, ils viennent là comme au zoo", a-t-il déclaré.
Au fil des événements, une réflexion s’est engagée. Quels mots employer pour parler des violences et des fauteurs de troubles ? Comment montrer la réalité des faits sans attiser les esprits.
Les télévisions ont été les plus exposées. Le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, avait alors donné consigne aux chaînes "de ne traiter les événements que dans les séquences d’information (journaux, magazines, documentaires...), à l’exclusion, donc, des émissions de divertissement ou de spectacle".
Dans l’affaire de l’enlèvement de la petite Aurélia, en revanche, il semblerait que la mobilisation générale des médias ait été bénéfique. Calquée sur des modèles mis en place aux Etats-Unis et au Canada, "Alerte Amber" (acronyme d’"Alerte médiatique but enfant recherché")