Rhetorique et philosophie
2Ainsi, que le savoir doive se passer de rhétorique semble aller de soi. Nous héritons sur ce point de la pensée classique et sommes pleinement d’accord avec Locke écrivant : « si nous voulons représenter les chosestelles qu’elles sont, il faut reconnaître qu’exceptés l’ordre et la netteté, tout l’art de la rhétorique, toutes ces applications artificielles et figurées qu’on fait des mots, suivant les règles que l’éloquence a inventées, ne servent à autre chose qu’à insinuer de fausses idées dans l’esprit, qu’à émouvoir les passions et à séduire par là le jugement ; de sorte que ce sont en effet de parfaites supercheries. Et par conséquent