Rhinocéros, e. ionesco : monologue de bérenger
Le texte est extrait du dénouement de la pièce Rhinocéros écrite par Eugène Ionesco. Représentée pour la première fois en 1960 à Paris selon une mise en cène de Jean-Louis Barrault, cette pièce s’inscrit dans le théâtre de l’Absurde qui se veut critique de l’Homme dont la vie devient ridicule et dérisoire. L’extrait met en scène Bérenger seul face à la rhinocérite qui a contaminé toute la population de la ville. Le personnage devient donc le dernier Homme non touché par la rhinocérite et entreprend une lutte contre cette maladie. Ainsi, Bérenger est-il un héros tragique ? Nous verrons d’abord, les attributs héroïques de Bérenger puis ce qui fait de ce personnage un antihéros.
I/ Bérenger, un héros tragique
A) Seul contre tous
- Lexique solitude : « contre tout le monde », « Je suis le dernier Homme », anaphore de personne (« personne ne peut m’aider, personne, car il n’y a plus personne »).
- Espace oppressant : enfermé dans son appartement, entouré de rhinocéros Bérenger est confronté à une société qui l’oppresse comme une héros de la tragédie classique est oppressé par son destin. Il lutte contre les rhinocéros pour défendre ses valeurs.
B) La lucidité d’une cause perdue
- Regret : Interjections : « Oh ! », « Hélas ! », « Eh bien tant pis ! » + Registre pathétique : supplication « Comme je voudrais être comme eux » + lamentation « mes mains sont moites », « ce corps blanc et poilu ».
- Malgré ce regret, Bérenger décide de résister aux Rhinocéros quitte à en perdre la vie et malgré le fait qu’il soit seul :
- Sursaut final : se rend compte qu’il ne sera jamais un rhinocéros
- Phrase exclamative « Je ne capitule pas ! » + Utilisation du futur de l’indicatif « défendrai » choix d’un avenir qui devient une certitude.
C) Bérenger, un héros de l’Antiquité à l’époque moderne
Héros : progéniture d’une divinité et d’un Homme. On retrouve dans Bérenger ces deux caractéristiques du Héros de l’Antiquité :
- Il se dit