Richesse et éducation dans le monde
Alors que, depuis trente ans, 500 millions de personnes, surtout en Asie orientale, sont sorties de la pauvreté, un milliard d'autres souffrent encore de la faim dans le monde en 2012. Si la situation générale semble s'améliorer, il n'en demeure pas moins vrai que les contrastes ne se réduisent guère. La planète mélange allègrement les situations les plus variées. Cette variété se voit aussi dans l’éducation. Le développement est un phénomène ¬complexe, fait certes de croissance économique, mais pas seulement. En plus d'éléments quantitatifs, le développement intègre également des éléments qualitatifs, qui touchent à l'espérance de vie, à l'alphabétisation, voire au bien-être des populations. Aujourd’hui, l’éducation reste encore un droit inaccessible pour des millions d’enfants dans le monde. Plus de 72 millions d’enfants en âge de suivre l’école primaire ne sont pas scolarisés et plus de 759 millions d’adultes sont analphabètes et n’ont pas les connaissances nécessaires pour améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs enfants. Y-a-t-il une correspondance entre les inégalités de richesse et l’éducation ? Si les inégalités de développement et d’éducation permettent, à petite échelle, de distinguer un Nord et un Sud, une analyse plus détaillée de chaque ensemble montre qu'il faut apporter plus que des nuances au tableau général. Les inégalités de développement sont même sensibles à l'échelle infranationale.
A l’échelle mondiale, il est possible d’observer des inégalités de richesse qui coupent le monde en deux avec les pays du Nord et ceux du Sud et en ce qui concerne l’éducation, des inégalités entre les filles et les garçons. Les pays du Nord (Amérique du Nord, Europe, Japon, auxquels se rajoutent l'Australie et la Nouvelle-Zélande et, depuis une vingtaine d'années, les Quatre Dragons) créent les deux tiers de la richesse mondiale pour seulement 16 % de la population. Le niveau de développement y est très élevé et