Rimbaud le mal
- Arthur Rimbaud est né en 1854 et est mort en 1891. Il s’inspire de la guerre de 1870 dans ce sonnet irrégulier.
- Il s’y livre à une attaque en règle contre la guerre en général qu’il élargit au mal, tout en dénonçant l’indifférence de Dieu (deux quatrains et deux tercets en 14 vers).
- La structure du sonnet est indiquée par la grammaire : les quatrains correspondent à une subordonnée de temps, soulignée par une anaphore aux vers 1 et 5 (« tandis que »).
- Les tercets correspondent à la proposition principale. Les premiers sont consacrés à la guerre, les derniers à l’indifférence à Dieu.
Plan
1. La condamnation de la guerre
2.La condamnation de Dieu
3.La sérénité de la nature face au carnage I/ LA CONDAMNATION DE LA GUERRE
1/ L’évocation de la guerre
- La guerre est évoquée comme une entreprise de construction.
- Les armes comme la mitraille apparaissent dès le premier vers. L’enjambement du vers 2 met en relief le verbe « siffler » qui est violent.
- On a une impression d'agression continue. Les verbes eux-mêmes portent cette violence , comme « croule » (au v. 4) ou « broie » (au v. 5), monosyllabes expressifs. - L’évocation des hommes au vers 4, l’hyperbole du vers 6, donnent un effet épique et tragique où domine le rouge.
2/ Le poète et la guerre - Rimbaud part de faits réalistes comme la couleur des uniformes (au v. 3) pour porter un regard critique sur la guerre .
- Le mot « crachat » (v. 1) est clairement dépréciatif : il fait penser à la saleté (connotation péjorative).
- Cette impression est confirmée par le mot « folie » au vers 5, renforcé par une hyperbole.
- La guerre est le théâtre du sadisme, comme l’indique le vers 3.
- Tout se passe comme si le poète retirait toute dimension humaine aux troupes détruites.
II/ LA CONDAMNATION DE DIEU
L’attaque contre Dieu se décline en deux parties.
1/ L’attitude de Dieu
- Dieu est mis en valeur au vers 9 mais c’est pour le rabaisser et le