Robert Badinter
Président du Conseil constitutionnel de 1986 à 1995, il est principalement connu pour son combat en faveur de la réinsertion des détenus et contre la peine de mort, dont il obtient l'abolition en France le 9 octobre 1981 en tant que garde des Sceaux, pour la suppression de la disposition légale pénalisant les relations homosexuelles avec un mineur pour des âges où les relations hétérosexuelles étaient légales, et aussi pour sa participation à la rédaction du nouveau Code pénal.Son père, Simon Badinter, juif originaire de Bessarabie (raion de Telenești), est arrêté par les Allemands à Lyon le 9 février 1943, et déporté en Allemagne. Il meurt peu après au camp d'extermination de Sobibor dans le Gouvernement général de Pologne[1]. Sa mère, Charlotte Rosenberg[2] (née en 1899 à Edinietz, Bessarabie), ne savait ni lire ni écrire[3].
Robert Badinter réalise ses études supérieures aux facultés de Lettres et de Droit de l'université de Paris, où il obtient la licence en lettres en 1947 et la licence en droit en 1948. Il obtient une bourse du gouvernement français pour compléter sa formation aux États-Unis, et obtient en 1949 la maîtrise en arts de l'université Columbia[4].
De 1957 à 1965, il est marié à l'actrice Anne Vernon[5]. En 1966, il épouse en secondes noces la philosophe et écrivaine Élisabeth Badinter, fille de Marcel Bleustein-Blanchet, fondateur de Publicis, et de Sophie Vaillant, elle-même petite-fille du député socialiste et communard Édouard Vaillant, avec laquelle il a trois enfants[6],[7].
Carrière professionnelle
Revenu en France, il s'inscrit comme avocat au barreau de Paris en 1951 et commence sa carrière comme collaborateur d'Henry Torrès[8]. Il obtient un doctorat en droit à la faculté de droit de Paris en 1952 avec une thèse sur « Les conflits de lois en matière de responsabilité civile dans le droit des États-Unis ».