Role de la façade au 15e siècle
André Chastel (1912-1990) demeure l’une des figures les plus marquantes de l’histoire de l’art dans la seconde moitié du XXe siècle, tant par le rayonnement international de ses très nombreuses publications, dont l’érudition savante et l’ampleur de vue s’associent à une écriture précise et sensible, que par l’emprise de son activité féconde sur les développements de la discipline en France.
Normalien (1933) et agrégé de lettres (1937), il s’initie à l’histoire de l’art au contact d’Henri Focillon. Amoureux de l’Italie et enthousiasmé par les recherches iconologiques d’Aby Warburg, de Fritz Saxl et d’Erwin Panofsky, il se tourne à la fois vers l’étude de la Renaissance, qui demeurera toute sa vie son terrain favori, et vers une conception « élargie » de l’histoire de l’art, qui renouvelle en quelque sorte la Kulturgeschichteinaugurée par Burckhardt et selon laquelle le fait artistique s’avère l’un des témoins les plus révélateurs d’une civilisation. C’est déjà ce que s’attache à démontrer L’Art italien(1956), manuel qui fournit comme une réplique au Cicerone (1960) du grand savant suisse. Les relations entre le courant néoplatonicien et la création artistique à la fin du XVe siècle font l’objet de son doctorat, dirigé par Augustin Renaudet et soutenu en 1950, avec une thèse principale publiée en 1959, Art et humanisme à Florence au temps de Laurent le Magnifique, enquête à dimension sociologique et politique, et une thèse complémentaire sur Marsile Ficin et l’art, parue en 1954.
La première partie exprime l’intérêt de l’architecture italienne pour sa relation entre l'extérieur et l'intérieur, démontrant que celle-ci se lit à la fois de l’intérieur et de l’extérieur, quelle façonne autant le volume crée que l’espace urbain sur lequelle elle est implanté. C’est le premié problème que vont rencontrer