RomanTexte
Incipit
L’étranger est paru en 1942. C’est un roman qui illustre le mythe de Sysiphe, un essai philosophique de Camus. Il se passe en Algérie avant l’indépendance et juste avant la Seconde
Guerre Mondiale. Le personnage s’appelle Maursault, il écrit à la première personne. Cette première page (incipit) est très célèbre car elle obéit à un ton nouveau ce que l’on appellera plus tard l’écriture blanche sans émotion qui annonce le nouveau roman des années 50. Nous allons étudier ce passage selon 2 actes un récit réaliste et un personnage bizarre.
En effet, ce récit est réaliste car:
-il ressemble à un journal intime au présent et donc le narrateur semble garantir la vérité de ce qu’il nous dit.
-nous avons des repères spatio-temporel (ex: la ville de Marenbeau, Alger) et nous savons que l’histoire ce passe aux XX° siècle (Bus)
-il y a un déroulement logique et vraisemblable de l’action. Le personnage apprend le décès de sa mère et se rend à l’hospice.
-le télégraphe est aussi logique car dans les années 30 tout le monde n’avais pas le téléphone.
-la situation est elle aussi ordinaire (perte d’un proche)
-langage, il ne cherche pas le lyrisme oui des effets littéraires, pas de figure très complexes, un vocabulaire simple.
-le narrateur cite des propos hostile direct aussi bien ce qu’il a prononcé lui même « ce n’est pas ma faute » que ceux d’autre personnes « on a qu’une mère »
-il n’y a pas de longues descriptions comme Balzac, néanmoins il y a le sens du détails (le fait que le personnage dorme)
-enfin les personnages sont réalistes et n’ont rien d’extraordinaire, Céleste est un restaurateur,
Emmanuel un voisin et il y a la présence d’un militaire.
Nous avons vu que cet incipit était réaliste car la situation, l’action, les personnages, le décor sont ordinaires en revanche le point de vue que porte le narrateur lui et tout à fait bizarre et annonce un personnage étrange qui vit dans l’absurde.
En effet, nous avons de nombreuses bizarreries: