Ronsard
Immédiatement, Ronsard mentionne Vendômois, le pays d'où il est né. Ceci apporte un air nostalgique ainsi qu'attristé à l'œuvre. De plus, il approche le poème avec un ton mélancolique lorsqu'il dit : « Plein d'un remords et d'un soucis [...] je me plains ainsi... » qui indique qu'il exprime ses pensées et émotions en se plaignant, le qualifiant d'un aspect élégiaque. Tout au long de l'élégie, Ronsard se parle dans la première personne du singulier, ce qui rend le poème beaucoup plus personnel et compréhensible.
Dans les strophes à suivre, le poète invoque une gradation dans la citation du vieillissement en mentionnant la sénescence d'abord, ensuite par ses conséquences et finalement par un rappel de la mort elle-même. Cela a abouti à qu'après chaque échelon sur le chemin vers la mort, Ronsard sent de plus en plus les implications du vieillissement.
Dans le dernier vers de la deuxième strophe, Ronsard place deux adjectifs de sens contraires dans la même phrase avec le verbe mis à la fin : « De jeune en vieillard me transforme. ». Une conception hâtive et éphémère de la vie nous vient alors à l'esprit, où le jeune se transforme en vieillard d'une journée à l'autre. En fait, cette manière de juxtaposer des mots est utilisée de nouveau au quatrième vers de la cinquième strophe : « Je m'en vais de nuit et de jour ».
Pendant sa plainte, on peut discerner une pléthore de répétitions littéraires, d'allitérations et de mots avec des sonorités particulières qui produisent une sorte d'allure écoulant au cours du poème, qui peut être métaphore à l'écoulement du temps. Par conséquent, le poème génère une atmosphère presque abasourdissant. Au cinquième vers de la cinquième strophe, Ronsard antépose le « Et moi » dans la forme de la phrase. Ceci peut être interprété que Ronsard lamente la tragique injustice qu'est le destin de l'homme. Ça se